Usé, usant, désabusé par ces flows incessants,
La vie me rappelle à mes sens
L’usure du temps a classé mes rêveries,
Défié mes peines, brassé mes envies
J’ajoute un temps à cette idée que l’autre,
C’était bien lui,
Ces tempêtes de cœur risquaient ma vie,
J’osais le pire pour me séduire,
Pour m’évader des routiniers déjà ferré au temps qui passe.
Moi, je refusais cette mélodie du fatalisme,
Cette parodie où les acteurs se mentent,
Où les symboles se ventent,
Où la distance des cœurs se reflètent sur des murs sans odeurs,
Dans des journaux de marchands de peurs au capital de douceurs dollars
…putain de cafard !
J’ai creusé mes rides,
Tordu mes os,
Jeté mes couches de peau,
Banni mes idéaux
Une vie de maux, des vies de trop,
Et l’essentiel, le beau
Ont laissé place au superflu des modes et des saisons sans noms
Que de temps perdus à broder du vide
À s’extasier sur du morbide qui font chanter ton bide
On est tribal, bestial,
Conscient du néant, du médiocre,
Des charlatans joueur de vent
Ils zappent le temps pour ne pas être vu
Brûlent nos racines, monopolisent nos bulbes
Aspirent la sève de nos entrailles, fissurent nos liens
Révèlent nos failles
Nous laissant loin de nos chemins.
Plus je m’épuise,
Plus j’aime ces battements d’âme,
Ces vibrations brisant les bandits du temps,
Vidant l’orgueil des grands et les voleurs de cœur,
Ça y est j’ai l’heure !
Il était temps de me nourrir de vie,
De ressentir mes cris,
D’imaginer la fin quand le destin rejoint mes rêves,
Que le passé se lie avec l’oubli.
J’aime ces notes fluides,
Ces harmonies actives,
Ces temps d’instants où suspendu aux vents d’amour
En s’éloignant des autres
On reconnait les nôtres
Et là c’est pour toujours.
J’ai plus le temps,
J’ai que des pauses
Humer le vent, sentir la rose
Voler le temps, chanter mes proses
Un oiseau vole, un enfant joue
Glisse ma vie, j’ai plus de rôle
Juste l’énergie d’aimer la vie !