J’ai mal à cette génération
De tise à guise…coke et jb’s,
Le rêve réduit à de tristes mises
Sur un avenir enterrant les passions
Et fustigeant ces contrées d’émotions
Nos candides s’épuisent au virtuel
A ne diluer leurs envies que dans l’oubli…
Des tafs en vélo ou scoot en stocks
Dopés aux minimas sociaux…du doute…en toc…
Éduqués au vide
Dans une école de profs insipides… qui dégueulent leurs vérités morbides…
Nos Minos bouffent monoculture
Et sont lettrés façon philo d’comptoir
Où quatre mots pour étaler l’inconsistance
les montent au sommet d’eux-mêmes avec aisance…
cassés sont leurs miroirs
Pour se regarder et clamer
qu’ils s’aiment solo dans la peine
et leur ego de Lego…!
Les gosses de bobos stabilotent
Des tags rebelles
La bonne conscience en ligne de mire
Arpente leur ridicule
là où s’étirent des intellos
qui gobent les bulles…
Ils brodent des morales de pacotilles
Aux costumes sans genre qui brillent….
Triste joie pour nos jeunets
Quand nos élites ont la défiance du fric, l’inconscience des non-instruits et l’ignorance de l’histoire…crédules benêts…no futur est leur l’espoir !
La haute vend nos vies
sur des réseaux d’crédits pourris !
Agitent l’espace pour gigolos drogués au Mall qui font mal à ce nous…à ce tout !
Ils sont à genoux nos jeunes…
Pas pour sentir et respirer la terre
Mais pour baisser ce cou
Et jurer qu’on les enterre
Pour ne plus y laisser
Vibrer ce pouls…
J’ai vu des jeunes blasés
L’émotion en berne
La raison dans les bas fonds
Les yeux chargés d’une vie délavée
Le souhait de juste oublier
une réalité terne
A se tordre le corps et s’inventer le pire
Ils s’échappent de leur cœur…
Avec cette odeur de peur
qui leur enlève
Le plus beau d’une existence…
l’appel d’une puissance qui se lève …
un sourire saint…un rire divin…
Le chemin de l’âme bouché…
Nos mioches touchent des Etoiles d’écrans tachés
d’un monde éphémère
Cet univers fini…au goût amer
A ne caresser
que l’espoir d’un rêve aigri…