Nos mômes, jadis mains dans nos paumes
Aux sanglots de si belles espérances
Fanent leur vie devant ce bal des errances
Crissent leur haine sur des bitumes en chaîne
Où l’air se sniffe à bas prix contre des matins d’envies…
Ils s’accordent alors par malheur aux doyens du rien
Nous, anciens, acteurs démunis devant nos manies d’aigris
Aux souvenirs de mémoires meurtries…
Nos mômes ont la confusion des salles de miroirs
Où se perdent les fées et les génies des rêves
C’est une jeunesse calibrée à de vides idoles surfaites, pétri de vices,
Où la mode se décore en repris de justice…
Une justesse qui slalome sur des slogans
De propagandes liquidées de sens…
Là où les parades s’articulent de ridicule.
Tous se fuient de honte pour que courage n’ait d’égal que ces instants de laideur…
Pour que nos abris de cœurs s’effacent devant des « hugs » fleuris de peurs
Que d’espaces saturés de spasmes grégaires où l’amour se noie dans des misères de larmes…
On normalise la farce sur des réseaux bondés d’ennuis,
Dans des scènes aux goûts de risques illimités de moche
Et de selfies immortels dans un temps de « poche-mortem »
Oui c’est l’heure de l’autopsie …
Mais les clowns ne rient plus…
Leurs sourires trop larges cachent la décadence d’un demain de moins,
On s’est perdu de nous et nos sirènes d’un jour ondulent sur des flows de peines
Ma précieuse, ma geôle d’ivresse, ma terre…
Que sonne l’instant de trop ! Libère la fièvre des anges !
Il est temps de gracier les chétifs, de désirer l’insoutenable lumière des cieux
Pour éclairer nos âmes de maladresses qui respirent et s’inspirent en ces lieux de dieu….
Sautons… mais sautons Haut !