Mes sons raisonnent sur des tons sacrés ce soir
Je circule dans mes vies bordées de fièvres et de secousses
Je cours sur des bordures du monde
Ce lieu où les chutes embrassent les sauts d’existence pour y laisser jouer
Les garants des douleurs et des fêlures de cœur…l’espace des pénitences
J’y ai croisé autant de sages gardiens que de jeunes à l’habit trop court et rêveur de rien
Ils ont à chaque bout, le goût du vieux pain et la passion des aigreurs sans faim
Ces aquoibonistes au rythme de leur fuite… en vain
Ces fées d’un jour qui aiment ces rituels sans lendemain…
Là où ces vibrations enchantent mes anges affolés au milieu de miroirs cassés…
Oui ma ganache avachie croise mes bouilles d’antan,
Celles qui ont toussé d’ennui, jusqu’à l’usure du vide, des abandons, excédé du temps
Mon royaume est intérieur, parsemé de destins imaginaires,
C’est un espace de liberté aux limites infinies
Un endroit où mes charmes créatifs et d’envies
Se régénèrent au contact d’autrui
J’y mène bon train car mes désarrois s’y mêlent parfois
Et m’imposent ces mordeurs de poussière enflés d’empathie desséchée
Alors je pioche ces durées incertaines pour les rendre variables et soudaines
Vivantes par centaines et dépeuplées de ces tristes haines
Maître de moi, celui que je voudrais roi une fois
Au devant des malices et des vices de choix
J’entame cette épopée des épuisés débarrassés des artifices dépouillés
Oui cette route ce jour m’oriente sur des collines de mirages
Où l’eau chargée de vie déferle vers ces contrées des illusions
Ces vallées de songes et de soif, tissées de capitons creusés d’attentes détournées
Là où d’étranges tranchées de vie passionnent dealers d’un jour et vendeurs de malheurs…
Où les matières se choquent pour ne créer que des cloques en stock et des loques d’âmes
Vidées d’audace et de chaleur de cœur…en bref désarmé d’amour !