Monde ! As-tu oublié ces enfances divines

Ces avenues d’instants figés

Où la liberté des rêveurs d’âge tendre

Se mêle au temps qui s’apparente au feu qui brûle, ces cendres

 

Monde ! Ta mémoire s’efface devant l’absolu

Tu fuis, éreinté, épuisé de tes risques d’avance perdu

Et sans relâche tes chemins quittent Les horizons éternels,

Où les espaces se fondent en étendues

De cadavres absorbés de boue… aux senteurs  de poubelles…

 

Monde ! Tes boulevards enchanteurs ont laissé place

A des allées de haine, de peine,

Là où des rivières de larmes déversent

Ces dégueulis  de charmes sans âmes

 

Monde ! Aveuglé des faibles dominants,

Exclusifs, totalitaires et tout puissants…

Ta décadence fera écho dans les abîmes des possibles

Surgiront alors des tripes et des brouailles de colère

Accablées d’aigreur aux senteurs de peurs impossibles

 

Monde ! Des énergies sans nom

De ces contrées où les héritiers d’harmonies

Respirent ces instincts d’existence

Tu sais, là où les tiédeurs s’effacent devant ces livreurs de sens

Ces lieux unis de saines malices et de décence sacrée

 

Monde ! Jaillira de ce néant béant

Une armée d’âmes aux lumières de passion

Monde ! Oui Monde ! Tu distingueras  alors les couleurs des anges

Et  chanteront sans limites nos enfants, dans ces fanfares de cœurs !