Mon père

Au carrefour des temps perdus

On a bravé des impossibles
Chemins qui donnent vers l’inconnu

On a mêlé nos vies à toutes heures
sur des portions de routes de coeur

À y sceller ces liens, ces aventures, failures, dans un climat de pudeur

Où tout résonne aux sons de doutes, de peurs ou d’infimes bonheurs …

Lucides, la Méditerranée dans les tripes,

On a chanté la défiance d’unir à jamais
Nos libertés de nomades

Dans un monde dépourvu de raison d’espérer, aux sonorités bien fades …

Pour moi, me saoûler de rencontres
Pour toi, t’éloigner de ces vides types

Seules destinées, pour ne pas voir les fleurs se faner

Père

Tu m’as guidé ce temps, qu’il faut à l’enfant

Pour affronter ces meutes de gens, ces tourbillons insensés d’insensibles

Ce lieu où l’on est enfin fort, grand
Mais pas pour autant d’immortels cibles …

Baba …

Tu m’as soutenu dans mon rôle de père

Où t’apprends qu’à regarder ton enfant,
Tu es second soudain et premier pour lui tendre la main

L’existence à présent se partage
Quand on sent que nos âmes dépassent la raison de nos âges

Il nous reste le temps, ce témoin de nos actes

Pour, un souffle incertain, regarder vers demain ce bout de chemin qui nous mène à ce pacte … La fin …